Dans la présente contribution, à travers l’analyse de la traduction en italien du premier ouvrage collectif de l’Oulipo par Ruggero Campagnoli et Yves Hersant, nous démontrerons que la traduction d’un texte à contrainte est un acte herméneutique que nous qualifierons de manipulation au deuxième degré. Plus en particulier, nous soulignerons que cette traduction est un acte de manipulation au sens où l’entendait André Lefevere selon lequel la manipulation n’est pas seulement le remaniement des textes propre à toute opération de traduction mais aussi la série de manœuvres culturelles que les traducteurs mettent en œuvre pour favoriser l’évolution de la littérature dans la société de la langue d’arrivée. Dans un premier moment, nous démontrerons que les traducteurs, après avoir identifié les règles de contruction du texte source, ont produit un texte cible ayant recours aux mêmes mécanismes manipulatoires, mais en laissant souvent de côté le matériel manipulé dans l’original. Dans un deuxième temps, nous réfléchirons sur le fait que ces mécanismes de manipulation linguistique ont joué un rôle fondamental non seulement dans l’affirmation du concept de littérature potentielle dans le contexte intellectuel italien, mais aussi dans la naissance du groupe de l’Oplepo, le pendant italien de l’Oulipo.
Quand traduire c’est trahir. La traduction du premier ouvrage collectif de l’Oulipo : une histoire de manipulation.
Costagliola d'Abele, M.
Writing – Original Draft Preparation
2024-01-01
Abstract
Dans la présente contribution, à travers l’analyse de la traduction en italien du premier ouvrage collectif de l’Oulipo par Ruggero Campagnoli et Yves Hersant, nous démontrerons que la traduction d’un texte à contrainte est un acte herméneutique que nous qualifierons de manipulation au deuxième degré. Plus en particulier, nous soulignerons que cette traduction est un acte de manipulation au sens où l’entendait André Lefevere selon lequel la manipulation n’est pas seulement le remaniement des textes propre à toute opération de traduction mais aussi la série de manœuvres culturelles que les traducteurs mettent en œuvre pour favoriser l’évolution de la littérature dans la société de la langue d’arrivée. Dans un premier moment, nous démontrerons que les traducteurs, après avoir identifié les règles de contruction du texte source, ont produit un texte cible ayant recours aux mêmes mécanismes manipulatoires, mais en laissant souvent de côté le matériel manipulé dans l’original. Dans un deuxième temps, nous réfléchirons sur le fait que ces mécanismes de manipulation linguistique ont joué un rôle fondamental non seulement dans l’affirmation du concept de littérature potentielle dans le contexte intellectuel italien, mais aussi dans la naissance du groupe de l’Oplepo, le pendant italien de l’Oulipo.File | Dimensione | Formato | |
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